Sur le thème : Différences entre futaie régulière et futaie irrégulière

Ce 15 avril 2025, nous étions 22 participants pour rencontrer Adrien Jory, responsable ONF d’une Unité territoriale de 800 ha au Carrefour Royal en forêt de Marly.
La forêt de Marly, c’est 2000 ha dont 300 ha est occupée par la Forêt « présidentielle » fermée au public. Une magnifique forêt aux portes de Paris, plantée exclusivement de feuillus.
Adrien nous a parlé de gestion forestière, à travers les différences entre la futaie régulière et la futaie irrégulière.
La futaie régulière
La futaie régulière consiste à conserver des arbres d’âges sensiblement identiques, dans une parcelle déterminée. Dans ces futaies, des coupes « d’amélioration » sont réalisées tous les 6 à 12 ans afin d’apporter de la lumière et permettre aux plus beaux arbres de s’épanouir. A terme, ce sont des futaies d’arbre de haute taille qui ont permis par exemple la reconstruction de la charpente de Notre-Dame !

Futaie irrégulière

Elle consiste à faire évoluer des arbres d’âge, d’essence et de taille variés sur une même parcelle. On aura des chênes moins hauts car plus isolés, donc sans nécessité de s’élever très haut pour capter les rayons du soleil. Depuis 2017, c’est la gestion qui a été adoptée par l’ONF pour toutes les forêts périurbaines afin de préserver le paysage forestier avec des forêts plus touffues.
Pour en savoir plus, voir l’article de l’ONF (Office National des Forêts :
Coupe horizontale d’un arbre
A partir d’un arbre abattu, Adrien JORY nous a rappelé les différentes parties du bois :
Le bois de cœur est du bois mort, le Duramen : C’est la partie qui intéresse les exploitants de la forêt.
L’aubier, quant à lui, est vivant et contient de l’eau et d’autres minéraux. C’est par cette partie, souvent assez fine, que la sève brute s’écoule. La sève élaborée (ou sève descendante) circule dans le liber.

Pour en savoir plus voir, cliquez sur cette présentaion,
Précisions sur l’exploitation en forêt
A l’âge de 180 ans, on considère qu’un arbre est arrivé à maturité et doit être régénéré (abattu avec marquage par trait rouge oblique)
Dans une parcelle, les ouvriers forestiers vont sélectionner les arbres d’avenir et vont décider d’abattre les arbres l’entourant pouvant gêner sa croissance (notamment les arbres positionnés au sud et limitant le rayonnement lumineux latéral).
Autres caractéristiques d’exploitation en forêt de Marly

Le chêne est particulièrement privilégié de par sa valeur marchande. Le châtaignier peut avoir une valeur marchande équivalente mais souffre de la maladie de l’encre. Le greffage des châtaigniers est un moyen de lutter contre la maladie de l’encre, mais il a pour but principal de produire des châtaignes plus grosses (les châtaignes que l’on trouve dans le commerce sont beaucoup plus grosses que celles que l’on trouve en forêt). Ci-contre, vue d’un très ancien châtaignier mort présentant un point de greffe.
Plus d’informations sur la préoccupation majeure de l’ONf :
Questions posées à Adrien Jory
Bilan des chasses 2024-2025 en forêt de Marly
- 227 sangliers tués qui sont en excédent ;
- 50 chevreuils : un quota existe sur les chevreuils basée sur une estimation annuelle de la population.
Statut des techniciens forestiers à l’ONF
Véritable gendarme de la forêt, l’agent de l’office national des forêts peut être armé lors de ses patrouilles sur le terrain. Il peut donc constater et demander une réquisition judiciaire en cas d’infraction constatée. Les contractuels peuvent uniquement faire une constatation.