La forêt de Marly s’étend sur un total de 2 348,8 hectares. La partie domaniale couvre 1 750 hectares. Le reste de la forêt est composé du domaine de Marly (domaine privé de l’état) et d’une mosaïque de parcelles privée.

Cette magnifique forêt aux portes de Paris est plantée presque exclusivement de feuillus (chênes et châtaigniers). L’eau y est omniprésente avec une cinquantaine de mares, conditions favorables à la présence d’une flore et d’une faune inféodées aux milieux humides. Elle offre aux habitants des communes qui l’entourent un lieu exceptionnel attirant promeneurs, cyclistes et cavaliers. Classée ZNIEF (Zone d’Intérêt Ecologique, Faunistique, Floristique et paysager), sur l’ensemble de sa superficie, la forêt de Marly abrite entre autre 80 espèces d’oiseaux.


Aujourd’hui, cette forêt est vieillissante avec deux défis à affronter qui la fragilisent :
- Le réchauffement climatique et ses conséquences, notamment au niveau sanitaire.
- Les nombreuses coupures provoquées par les infrastructures routières et ferroviaires notamment l’A13 qui interrompent les continuités écologiques.
L’ONF entame des travaux importants pour la régénérer et doit procéder à de nombreuses coupes rases pour stopper l’apparition de maladies comme celle de l’encre des châtaigniers, ONF , la maladie de l’encre sur le chataignier
Informations sur Marly
Au temps des Celtes, existait déjà un endroit abrité, retiré avec de l’eau et des bois et qui fut un sanctuaire druidique avant de devenir un temple du dieu romain Mercure. Au 9ème siècle, en cet endroit appelé Chevaudeau, des moines de l’abbaye de Saint-Germain- des -Prés -abbaye qui possédait la plus grande partie de la forêt de Cruye- y établirent un petit couvent. La chapelle qu’ils construisirent fut dédiée à Saint Michel et devient Saint Michel de Chevaudeau. On y venait en procession le 29 septembre, jour de la Saint Michel. Désirant s’approprier la forêt de Marly, le roi Louis XIV fit prendre en 1688 par le Conseil d’État un arrêté ordonnant « que les bois estant dans la forêt de Cruye, appartenant aux ecclésiastiques et particuliers, seraient veus et visitez par le sieur de Saunery, Grand Maître des Eaux et Forests du département de l’Isle-de-France, et feraient parties des premières emprises que nécessitait la formation du Grand Parc de Marly » ; Dès lors, l’abbaye de Saint Germain -des-Prés dont dépendait la chapelle cessa de la desservir. Elle tomba peu à peu en ruine. La démolition en fut décidée en 1714 par le cardinal de Noailles, archevêque de Paris. La décision prévoyait que les pierres devraient être utilisées pour les réparations de l’église paroissiale de l’Étang-la-Ville et qu’en souvenir de la chapelle, une croix fut édifiée. Ce qui fut fait. Aux environs de 1864, des bûcherons en ribote détruisirent la croix et en jetèrent les morceaux dans le ravin qu’elle dominait. Quelques années plus tard, l’Administration des Eaux et forêts rétablit le socle en pierre et la croix de fer qui le surmontait avec l’inscription « cette croix fut érigée en 1714, à l’emplacement de l’antique chapelle Saint Michel de Chevaudeau ». Classée Monument historique en 2011, cet endroit offre une belle perspective sur la forêt et l’Ouest parisien. L’ONF et l’association « Les amis de l’Étang » viennent de financer les travaux de débroussaillage pour rouvrir la vue exceptionnelle sur la canopée. Allez la voir, le sentier est très praticable et facilement accessible depuis le carrefour de la D98 et la Route Royale.
A l’origine, elle était appelée forêt de Cruye. Ce nom Cruye/Crouy/Creva/Croiz viendrait du celtique crodia (terre dure), de gréva (sablonneux) ou de Croia (marécageux). La création du château royal en 1679-1686 et le développement de la chasse royale amena à rebaptiser la forêt de Cruye en forêt de Marly. Le mot demeure dans le lieu-dit Val de Cruye, près du stade de Marly-le-roi.
Quant au nom de Marly, sa désinence celtique Marl-y (Marl-acus) en montre l’ancienneté gaulois ou à tout le moins gallo-romaine. Le mot apparait sur une charte en 697 à la fin de l’époque mérovingienne pour un échange de terre.
(extrait du guide Promenade en forêts de St-Germain et de Marly par Pierre Nickler, alors Président du Vieux Marly et Membre de la Société d’Histoire de France).
Connaitre les sols permet de mieux savoir quelles espèces vont se développer au mieux et de mieux comprendre leur spécificité
Quelques mots sur sa géologie
« Elle fait partie d’une lanière de plateau orientée nord-ouest-sud-est depuis le plateau défriché des Alluets-le-Roi jusqu’au Bois de Fausses-reposes, au nord de l’ensellement entre le Val de Gally et le Val de Sèvres. Il domine, au nord, les coteaux sablo-argileux du Pays de Cruye, entre la butte d’Aigremont et Louveciennes, dominant eux-mêmes la large vallée de la Seine. Au sud, la forêt de Marly surplombe le val de Gally. Vers le nord, le plateau de Marly est entaillé par plusieurs vallées dont celle du Ru de Buzot qui rejoint la Seine au Pecq »
Extrait du guide Promenade en forêts de St-Germain et de Marly par Bernard Dézert, professeur de géologie à la Sorbonne.
Plan d'accès
Par la route : Route nationale 307, routes départementales 7, 98 et 161. Parkings principaux : Carrefour Royal, Étoile de Montaigu, Étoile du Silence, Maison Forestière des Curieux, Étoile Magnifique, Gare de Saint-Nom-la-Bretèche, Batterie de la Faisanderie, Batterie de l’Auberderie, Batterie de Marly, etc …
Par le train : Gares SNCF de Saint-Germain – Grande Ceinture, Saint-Germain – Bel Air, Mareil-Marly, Saint-Nom-la-Bretèche, Noisy-le-Roi, l’Étang-la-Ville, Marly-le-Roi et Louveciennes