Châtaignes et glands de la forêt française,
trésors oubliés de nourriture
Description
Les fruits de la forêt française, comme les châtaignes et les glands, sont des trésors oubliés qui ont nourri des générations et regagnent aujourd’hui leurs lettres de noblesse grâce à leurs bienfaits nutritionnels.
La châtaigne occupe une place de choix. Surnommée autrefois le pain des pauvres, elle a longtemps été une ressource essentielle pour les populations rurales jusqu’au début du XIXᵉ siècle, notamment dans les régions montagneuses.
Présence en forêt de Marly
Les nombreux châtaigniers présents en forêt de Marly, dont certains datent de plus de 300 ans, sont une invitation à la promenade et au plaisir de la cueillette de leurs fruits. Mais attention, un châtaignier atteignant 30 mètres de haut ne signifie pas qu’il produira les plus belles châtaignes. Un arbre très âgé peut même produire moins de fruits ou des châtaignes de moindre qualité si son système racinaire décline.
Glands du chêne comme source de nourriture
Les glands, fruits du chêne, ont eux aussi une histoire ancienne. Bien que moins consommés aujourd’hui, ils étaient autrefois utilisés pour fabriquer une farine nourrissante après élimination de leur amertume.
Châtaignes et glands, source de nourriture pour les animaux
Les châtaignes et les glands sont également des ressources alimentaires majeures pour les sangliers et les chevreuils présents dans nos deux massifs forestiers. Ces fruits tombant au sol à l’automne, constituent une manne énergétique riche en glucides, lipides et protéines. Les sangliers sont particulièrement friands de glands.
Une étude du CNRS a montré que les cycles de fructification des chênes influencent directement les populations de sangliers : une année riche en glands favorise leur survie et leur reproduction, entraînant une hausse des effectifs l’année suivante.
Point d'attention sur la gestion forestière
Un équilibre fragile :
Ces fruits sont donc à la fois des piliers de la chaîne alimentaire et des indicateurs de la santé écologique. Leur abondance ou rareté influence les dynamiques animales, la régénération végétale et les pratiques de gestion forestière
Action de l’ONF pour les châtaigniers :
Une des conséquences du réchauffement climatique, les châtaigniers sont atteints par la maladie de l’encre, un champignon qui s’introduit dans ses racines et conduit au dépérissement de l’arbre et petit à petit contaminent la majorité des châtaigniers de la parcelle.
Pour les châtaigniers, le seul moyen est de faire une coupe rase de la parcelle. C’est ainsi que pour nos 50 ans nous avons contribué au reboisement de la parcelle 92 en forêt de Marly avec d’autres espèces
Pour les chênes : L’ONF mène des campagnes de ramassage des glands qui vont servir à renouveler les forêts françaises.